Bien que le fonds porte le nom Roger Monod, les documents conservés concernent la famille Eynard, apparentée à la famille Monod.
La famille Eynard est originaire du Dauphiné. Jaques Eynard est le premier membre de la famille à s'installer à Genève et à devenir bourgeois de cette même ville, le 6 mars 1686. De religion protestante, réfugié à Genève, il épouse Anne-Madeleine Grenus. Il a deux fils: Jean-Louis (1691-1782), qui devient avocat et Jacques (1700-1773), pasteur à Francfort, puis à Londres, avant de devenir chargé d'affaires de la République de Genève auprès du roi d'Angleterre.
Parmi les petits-enfants de Jean-Louis Eynard, deux s'illustrent dans la vie genevoise: Jaques Eynard (1772-1847), qui est d'abord négociant à Gênes avant de se retirer à Rolle, où il s'occupe de physique et d'astronomie; il joue également un rôle important dans la Société des Arts de Genève.
Son frère, Jean-Gabriel Eynard (1775-1863) reste sans conteste le personnage le plus connu de cette famille. Egalement négociant à Gênes, il devient conseiller financier de la reine d'Etrurie et du grand-duc de Toscane. Fixé à Rolle et Genève depuis 1810, il construit le Palais Eynard (1817-1821) et l'Athénée; entres autres activités, il commande en 1814 les milices genevoises avec le grade de lieutenant-colonel. Au nombre de ses amis, figurent Pictet-de Rochemont et d'Ivernois, les délégués de Genève au Congrès Vienne en 1814-1815 auquel il participe également.
Toutefois, Jean-Gabriel Eynard est surtout célèbre pour le combat qu'il mène en vue de l'indépendance hellénique.
Parmi les autres personnalités de la famille, citons son neveu, Charles (1808-1876), historien, qui est l'auteur de nombreux ouvrages (Lucques et les Burlamacchi, le Chevalier Guisan, Essai sur la vie de Tissot, médecin vaudois et Madame de Krüdener).